Le vendredi 28 septembre 2007 a eu lieu au collège de France à Paris la journée de lancement de la fondation Sciences Mathématiques de Paris (www.sciencesmaths-paris.fr)
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Ce nom est plus évocateur que le sigle qui dit sa vraie nature : cette fondation est un RTRA, Réseau Thématique de Recherche Avancé. Fondés sous l’impulsion du Ministère de la Recherche, qui fournit des moyens en rapport avec l’ampleur des projets, ces réseaux ont pour objectif de fédérer des laboratoires et organismes de recherche œuvrant dans des domaines d’excellence.

La fondation Sciences Mathématiques de Paris rassemble quatre membres fondateurs, les Universités Pierre et Marie Curie et Paris Diderot (Paris 6 et 7), l’Ecole Normale Supérieure et le CNRS, auxquels se sont joints l’Université Paris Dauphine et le Collège de France.
La fondation a trois missions essentielles : soutenir la recherche fondamentale et appliquée, amplifier les collaborations internationales et développer des partenariats recherche publique -recherche privée et monde de l’industrie.

La structure ainsi constituée est impressionnante. Elle regroupe 550 chercheurs et enseignants-chercheurs, dont 4 médaillés Fields, 14 académiciens et 120 lauréats de prix nationaux ou internationaux. Neuf laboratoires ou centres de recherche, en mathématiques (pures ou appliquées) ou en informatique théorique sont partie prenante, ainsi que le Collège de France avec ses quatre chaires de mathématiques.

Les moyens déployés permettront d’accroître les relations de ces chercheurs avec le reste du monde mathématique, en créant des chaires internationales, en accueillant davantage de scientifiques de haut niveau, français et étrangers, en finançant prix, allocations de recherche ou séjours à l’étranger pour jeunes chercheurs.

Parallèlement, la fondation diversifiera ses interactions avec le monde de l’industrie, développant de nouveaux partenariats et mécénats. En amplifiant les collaborations existantes avec divers centres industriels, elle valorisera ainsi la recherche mathématique de très haut niveau pratiquée dans ses laboratoires.
De nombreux exposés de la journée étaient à dessein centrés sur les applications et les relations des mathématiques avec les autres disciplines (cryptographie, traitement de l’information, océanographie, sciences du vivant, physique, chimie…)

Pour sa journée de lancement, la fondation avait tenu à faire à la jeunesse une place visible. Dans le public, on remarquait des lycéens d’Ile de France, des élèves de l’équipe qui se prépare pour les Olympiades Internationales, des élèves de l’Ecole Normale Supérieure, et beaucoup de jeunes chercheurs. Parmi les nombreux et brillants intervenants, de jeunes chercheuses ont su avec brio communiquer leur enthousiasme pour leur domaine de recherche.
La fondation a ainsi tenu à montrer tout l’intérêt qu’elle porte à la reproduction de l’espèce et à l’avenir de l’excellence mathématique française. Nous, professeurs de mathématiques, ne pouvons que nous en réjouir.

Claudie Asselain-Missenard