Réunion de la commission LEGT 17-18 janvier 2009
La commission lycée s’est réunie les 17 et 18 janvier 2009 au local de l’APMEP en présence de B. Egger, C. Combelles (Marseille), M.C. Palandjian, P. Pombourcq (Toulouse), C. Coursimault, G. Bouvart (Nancy-Metz), M.J. Schmitt (Grenoble), F. Laroche, M. Roux (Montpellier), C. Mazoit (Bordeaux), D. Eynard (Clermont-Ferrand), O. Leguay (Orléans).
Deux questions principales ont été abordées : les futurs programmes de Seconde et la future réforme du Lycée. En voici le compte-rendu.
Les programmes de Seconde
À l’unanimité il a été demandé que les programmes 2009-2010 soient un simple aménagement de ceux actuellement en vigueur et dans la continuité des nouveaux programmes de 3ème et non un programme avec des nouveautés qui n’auraient pas pu être travaillées et préparées par les enseignants dans le laps de temps imparti…
Nous demandons donc que seul soit réécrit le chapitre sur les vecteurs pour s’adapter aux changements de Troisième et que soit introduit une petite dose de probabilités, toujours dans la continuité de la 3ème, accompagné de la suppression de quelques points mineurs du programme actuel.
Une lettre dans ce sens a été rédigée à l’intention de Mr Nembrini, directeur des enseignements scolaires : cette lettre sera bientôt sur le site.
Par ailleurs nous demandons toujours une concertation préalable et une information au moins un an à l’avance sur les nouveaux programmes, d’autant plus que la réforme du Lycée, si elle se fait, risque de tout bouleverser une fois de plus.
La réforme du Lycée
La mise en place de la réforme étant suspendue, la commission s’est autorisée à faire un peu de prospective et à réfléchir sur ce que pourrait être un enseignement modernisé des mathématiques au cycle terminal, organisé pour répondre aux principaux points noirs actuels de la formation et de l’orientation des élèves.
Le texte des neuf propositions signé par diverses organisations (http://ambitionlycees.wordpress.com/) a servi de base de réflexion aussi bien en positif qu’en négatif.
L’objectif de cette réflexion, qui n’engage évidemment que ses auteurs, est de proposer un texte aux représentants élus de l’APMEP et de présenter les divers arguments l’ayant amenée à ces conclusions.
Voici les deux premiers points soulevés par le groupe cité :
- L’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en seconde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal.
- Les voies générale et technologique sont fusionnées.
En Seconde il ne nous semble pas que de grosses modifications soient absolument nécessaires, mais nous souhaitons le maintien ou l’ouverture d’options scientifiques consistantes et variées pour répondre aux besoins de la formation scientifique des lycéens ainsi qu’à une motivation raisonnée de leur orientation. (Option Sciences ou Option Mathématiques).
Nous proposons qu’un enseignement d’accompagnement obligatoire pour tous soit organisé sur les 3 niveaux du lycée.
Pour le cycle Terminal, en l’état actuel des choses deux possibilités se présentent :
- continuer le système des séries Générales ou Technologiques
- moyennant éventuellement quelques aménagements comme une séparation des S SVT et S maths/physique, comme pouvaient exister les séries C et D dans le temps.
Plusieurs membres de la commission ne sont pas favorables à cette solution, trop d’élèves étant orientés vers des voies sans réels débouchés, les séries étant globalement phagocytées par la série S, la sélection se faisant essentiellement par l’échec, etc.
- moyennant éventuellement quelques aménagements comme une séparation des S SVT et S maths/physique, comme pouvaient exister les séries C et D dans le temps.
- organiser un enseignement modulaire
- évidemment dans ce cadre se pose la question de la séparation actuelle entre enseignements généraux et technologiques (il faut rappeler que la France est quasiment le seul grand pays ayant trois voies distinctes). Fusion ou pas, la question a été très discutée.
Sur le plan organisationnel, il n’est pas souhaitable que les élèves picorent des modules aussi divers que variés. Des parcours fléchés seraient alors proposés : ces parcours, pouvant être reliés à des formations définies par l’enseignement supérieur en concertation avec les établissements, donneraient davantage de visibilité (et probablement de motivation) aux élèves. Parmi les modules on retrouverait également les modules d’accompagnement (soutien systématique, travail personnel, orientation) prévus en Seconde dans le cadre du projet en discussion.
Ainsi que la commission l’avait suggéré en janvier 2008 (http://www.apmep.asso.fr/spip.php?article2028) trois niveaux seraient nécessaires pour organiser l’enseignement des maths pour tous : niveau de base (N1), niveau moyen (N2), niveau supérieur (N3).
Certains craignent qu’une telle organisation ne fasse disparaître l’adéquation des contenus d’enseignement à l’esprit des trois parcours proposés dans le projet, et ne revienne à un programme unique dans lequel on taille en guise d’adaptation aux divers parcours.
Une suggestion serait de proposer des modules optionnels complémentaires pour le niveau N2 de manière à affermir les connaissances d’un nombre conséquent d’élèves et les amener progressivement à l’équivalent d’un niveau N3.
Il faudra de toutes manières répondre à la question de la définition des modules en termes de niveau/compétences ou en termes de contenus. Enfin dans les options de soutien et d’accompagnement des passerelles pourraient être organisées entre les différents niveaux.
Sur la question des modules définis semestriellement les avis semblent partagés (pour le négatif : organisation difficile, morcellement et rupture du processus d’acquisition des méthodes et connaissances, suivi pédagogique difficile).
Les autres points n’ont pu être réellement abordés par manque de temps, mais les questions soulevées sont importantes : quelle évaluation et quelle certification (baccalauréat) ? Quels contenus ? Quel accompagnement, le temps de travail des élèves, etc.
Nous souhaitons que le Comité de l’APMEP discute de manière approfondie des questions soulevées par la Commission et adopte une position claire dans le cadre du débat qui va s’ouvrir.