Décès de Pierre Rosenstiehl le 28 octobre 2020
Dans le temps de la recherche, toute divagation est utile
Né en 1933, ancien élève de l’École Polytechnique, il a été directeur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et professeur à HEC. Pierre Rosenstiehl est reconnu pour ses recherches sur la théorie des graphes ainsi que pour sa passion des labyrinthes. Ses travaux lui ont valu d’être coopté à l’Oulipo en 1992.
Dans ses souvenirs de l’école primaire, il relate un « vrai drame ». Il avait 7 ans. Il aimait « les opérations qui tournent toutes seules, sans qu’on comprenne ». Mais, un jour, une division résiste… combien de fois 53 dans 43 ? La recette ne semble plus fonctionner ! Et il finit par découvrir « qu’il y va zéro fois ! » Il pense alors que la division n’est décidément pas une opération comme les autres.
Puis, au lycée, « arrive l’émerveillement — car on cesse d’apprendre des maths sans comprendre — avec les belles mathématiques… un raisonnement inattendu, lumineux, dont on fait sienne chacune des évidences pas à pas… »
Ces extraits d’un entretien filmé « Les belles mathématiques » réalisé par son fils Marin (Montage : Christine Baudillon, Musique : Raymond Boni) mettent en lumière ses choix pédagogiques [1].