Demande d’aide pour une collègue de mathématiques géorgienne d’origine ossète
A la demande de l’association Femmes et Mathématiques, l’APMEP relaie cet appel à l’aide
Darejan BERAEVA-BERADZE épouse TCHALATACHVILI [1], professeure de mathématiques et ancienne proviseure, ne peut plus travailler dans son pays en raison de ses origines ossètes.
Depuis plusieurs années, plus aucun établissement scolaire n’accepte de lui offrir un poste d’enseignement ni de scolariser ses enfants. Après un premier périple à travers l’Europe, la famille est retournée en Géorgie mais a trouvé la maison familiale détruite.
De retour en France, la famille s’est installée à Poitiers. En mars et avril dernier, son mari et son fils Valerian sont renvoyés de force en Géorgie et obligés de fuir à nouveau, en Russie… Sa fille Nino et elle sont invitées à quitter le territoire français. Mais elles refusent.
En mai, arrêtée pour la 3ème fois depuis février 2008, Mme BERAEVA est placée au centre de rétention de la Cité à Paris. Après 6 jours de grève de la faim et sur avis du médecin chef, elle est libérée le 28 mai. Le 3 juin, sur les quatre membres de la famille, seule Darejan et Nino ont pu se rendre devant la Cour Nationale du Droit d’Asile. Le 24 juin, la demande de recours est rejetée.
Nino, admise en 1ère ES, doit pouvoir poursuivre sa scolarité en France, puisque la Géorgie lui refuse, en raison des origines ossètes de sa mère, une scolarisation à laquelle elle a légitimement droit
Mme BERAEVA parle très bien le français et est titulaire, comme professeure de mathématiques, d’une qualification comparable à une agrégation française, son intégration professionnelle en France ne devrait poser aucune difficulté.
Nous souhaitons que cette mathématicienne francophone, victime de pratiques discriminatoires dans son pays, du seul fait de ses origines ossètes, se voie délivrer au plus vite un titre de séjour lui permettant d’exercer ici son métier d’enseignante.
Nous faisons des démarches dans ce sens auprès des autorités compétentes mais en attendant, il est urgent de :
- Lui trouver un logement (échange chambre contre garde enfants ou personne âgée ou autre solution)
- Lui procurer de l’argent (en envoyant à fetm un chèque à son nom*)
- Lui trouver du travail (cours de mathématiques, cours de piano, traduction français-russe, etc.).
Merci par avance de toutes les idées/pistes que vous pourriez avoir.
Véronique Slovacek-Chauveau
vice-présidente de femmes et mathématiques