JN 2011 — Grenoble
Discours d’ouverture
de la présidente de la Régionale
Monsieur Le Recteur,
Monsieur le Président de l’Université Joseph Fourier,
Monsieur le conseiller Régional,
Mesdames, Messieurs et Chers collègues,
Je suis très heureuse de vous accueillir à Grenoble pour participer aux Journées Nationales de l’APMEP et je vous remercie d’être venus si nombreux.
A Paris, l’an dernier nous fêtions le Centième anniversaire de l’Association.
La Régionale de Grenoble vous accueille donc cette année pour les premières journées nationales du second siècle de l’APMEP
La ville n’est-elle pas bien choisie ?
Grenoble, ville de sciences, a été témoin de grandes innovations et découvertes, de Fourier à l’informatique, en passant par la Houille Blanche, et encore actuellement elle abrite de nombreux laboratoires et instituts de sciences dans lesquels les mathématiques prennent une part de plus en plus importante.
Pour ces Journées, le comité régional a choisi le thème « Math en marche », en partie parce que la marche de randonnée est un sport très Grenoblois, mais aussi dans le sens où les mathématiques avancent :
- que ce soit dans le domaine de la recherche
comme vous pourrez l’entendre lors des conférences avec Étienne Ghys aujourd’hui ou Yves Meyer en conférence de clôture, et Vincent Borelli, lundi matin - ou dans leurs utilisations,
les mathématiques apparaissent maintenant indispensables dans des domaines où l’on ne les attendait pas autrefois. En médecine, biologie ou économie, elles ont une grande part dans la recherche contemporaine.
En marche aussi l’enseignement des mathématiques
- par les contenus : les notions enseignées à l’école, au collège et au lycée changent À chaque réforme, un thème ajouté, un autre enlevé et l’on s’aperçoit , par exemple,
que petit à petit la géométrie cède la place aux statistiques, on voit aussi apparaître dans l’enseignement des thèmes qui n’y figuraient pas il y a quelques années, comme l’algorithmique ou les statistiques inférentielles ; - la mise en œuvre de l’enseignement des mathématiques évolue, elle aussi, avec le socle commun des connaissances et la valorisation des problèmes complexes au collège en seconde, l’option MPS, Méthodes Pratiques Scientifiques et depuis ce début d’année la réforme des classes de premières qui tend vers une uniformisation des contenus entre les différentes séries et.une moindre spécialisation des premières scientifiques.
La conséquence pratique de cette uniformisation est le regroupement des séries ES et L dans le même cours de mathématiques. La gestion du groupe est alors à inventer. - en marche aussi les élèves qui ne réagissent plus comme nous en avions l’habitude : vivant dans l’immédiateté et le zapping, ils nous mettent au défi de les intéresser aux mathématiques.
Cette discipline qui à l’inverse est centrée sur l’enchaînement des idées et la réflexion approfondie, nécessite un long temps de la maturation. - enfin, la formation initiale des enseignants qui connaît depuis ces dernières années un changement de cap radical.
Au cours de ces Journées, vous aurez l’occasion de voir des utilisations récentes des mathématiques, avec les conférences en parallèle de Jean-Michel Muller, Emmanuel Gobet, Antoine rousseau ou Dominique Barbolosi .
Vous pourrez échanger sur l’évolution des contenus de l’enseignement de maths, avec Michèle Artigue, Denise Grenier, Véronique Chauveau, Pierre Terracher ou Marie-Jeanne Perrin-Glorian.
Vous pourrez prendre connaissances des pratiques des collègues au cours des ateliers et refaire le monde de l’enseignement des maths lors des commissions et du temps d’actualités.
Je terminerai en remerciant tous les acteurs qui ont permis à ces Journées d’avoir lieu :
- Monsieur Le Président et le personnel de l’Université Joseph Fourier que nous avons mainte fois sollicité et dérangé, et qui nous a toujours bien accueillis,
- les conférenciers et animateurs d’ateliers à qui nous devons la substance de ce congrès, en particulier l’IREM qui a proposé de nombreux ateliers
- les auteurs d’expositions, les exposants et les éditeurs qui apportent un réel enrichissement ;
- la communauté scientifique : INRIA, CNRS-INSMI, l’ENSIMAG qui nous ont soutenu, financièrement ;
- la municipalité de Grenoble qui nous reçoit au Musée tout à l’heure ;
- la Métro, le conseil général de l’Isère et la Région Rhône-Alpes pour leur aide financière ;
- notre très dévouée webmaster, qui a donné beaucoup de son temps pour que le site fonctionne ;
- tous les collègues qui ont participé à la préparation de ces journées, et ceux des régionales de Paris et Lyon qui nous aidés ;
- et tous ceux qui ne figurent pas dans cette liste et qui nous ont apporté leur concours à un moment ou à un autre.
Que ces premières Journées Nationales du second siècle de l’APMEP soient pour vous une très belle randonnée mathématique !