JN 2014 — Toulouse

Discours d’ouverture de
la présidente de la Régionale

 

Nous sommes très heureux de vous accueillir aujourd’hui à Toulouse, merci d’être venus aussi nombreux.

Étant membre de la Régionale de Toulouse, il est difficile, voire impossible de ne pas s’intéresser à l’histoire de l’association. Lors de ces journées, vous entendrez beaucoup parler d’Henri Bareil, quelques affiches exposées dans les locaux de l’ESPE retracent sa vie et son action et vous croiserez très certainement Christiane Zehren, son « alter ego » comme disait Henri et présidente d’honneur de l’APMEP. Ce sont les deux réels fondateurs de la Régionale de Toulouse le 21 mars 1968. Henri et Christiane ne sont au début que secrétaires, mais Christiane devient très vite présidente de la Régionale et c’est sous sa présidence que sera créé l’IREM de Toulouse et que la Régionale organise les Journées Nationales du 20 au 23 mai 1971. Elles ont pour thème « La mathématique et nos classes ». Dans la profession de foi qu’elle rédige pour poser sa candidature au comité national, elle écrit : « l’organisation des journées de l’APM est une lourde tâche, surtout pour des ambitieux comme les toulousains qui prétendent mettre sur pied des journées à la carte ». Je confirme !

Henri a enseigné au lycée collège Bellevue de 1958 jusqu’à son départ en retraite en 1987 et quelques uns ont eu la chance de l’avoir comme professeur. Je ne citerai ici que deux d’entre eux : André Deledicq et Jean Aymès. Pour beaucoup d’autres, toulousains ou non, Henri les a tous profondément marqués. De 1970 jusqu’à son décès en 2008, chacun sait à quel point il s’est impliqué aussi bien dans la vie de la Régionale que dans les actions nationales. Il sera président national mais curieusement n’a jamais été président de la Régionale.

Pour illustrer son action au sein de l’APMEP, j’ai choisi l’année 1972. C’est une année riche en évènements dans l’histoire de l’APMEP. C’est en particulier l’année où la contestation contre les maths modernes éclate.

  • pour la première et dernière fois à ce jour dans l’histoire de l’association deux candidats s’affrontent pour la présidence : André Warusfel et Henri Bareil. Henri est élu avec 30 voix contre 7.
  • c’est l’année de la publication de la charte de Caen à laquelle Henri et Christiane ont largement contribué. Ils y militent pour un enseignement des mathématiques par « noyaux thèmes » et au moment où vous êtes consultés sur le socle commun de connaissances et de compétences, il peut être intéressant d’aller relire ce texte.
  • cette même année, se créée une association dissidente, l’UPUM, l’union des professeurs utilisateurs des mathématiques.
  • suite à une pétition qui recueille plus de 9000 signatures, le bureau de l’APMEP est reçu au ministère le 29 décembre. Cette réunion sera à l’origine de l’abandon des programmes de collège.

Henri n’est malheureusement plus là pour recevoir nos remerciements, mais Christiane, pour notre bonheur à tous est toujours aussi présente et active dans l’association. Les toulousains les remercient de leur avoir ouvert la voie.

Je vous souhaite de très belles journées. Nous avons essayé de les ouvrir le plus possible vers la ville de Toulouse. Cette année il n’y a pas de souk, mais il y a un IN et un OFF et demain, nous sommes associés au dernier jour de la Novela.

Heureusement, et comme promis, le beau temps est au rendez-vous car si j’avais repris les propos de Roger Desq en 1971 « ne cherchez pas le soleil dans le ciel, il est dans notre accent », vous ne m’auriez pas cru !

Merci à tous et belles journées.

 

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