Le BGV — année 2022
Éditorial du BGV n°226
S’appuyer sur le collectif
Mi-septembre, le ministre de l’Éducation Nationale a déclaré « sur les maths, ce n’est pas une question d’heures de cours qui sont déjà conséquentes du CP à la terminale, mais plutôt de méthodes pédagogiques » (AFP, 17/09/2022). Après les enseignants du premier degré, puis les enseignants du lycée, rendus seuls responsables des performances insuffisantes des élèves français aux évaluations nationales et internationales, ceux du collège sont dans le viseur du gouvernement qui segmente et tente de diviser. Ce type de discours remet en cause les compétences professionnelles des enseignants sans se pencher sur la gouvernance du système, ni sur le projet de société sous-jacent.
À l’occasion du questionnaire « enseigner les mathématiques au XXIe siècle » (voir le point d’étape de l’enquête), proposé par l’APMEP, les enseignants montrent au contraire une richesse des approches pédagogiques et un engagement constant et fort, au service de l’apprentissage des élèves. Mais ils expriment le besoin d’un recentrage de leurs missions sur l’enseignement, et en particulier celui de leur discipline. Dans les classes surchargées, la variété des difficultés d’apprentissage des élèves va croissant. Les moyens et l’accompagnement ne sont pas à la hauteur pour les élèves, pour les familles, pour les enseignants.
Une force de l’APMEP est, à l’image de son slogan, ce regard porté « de la maternelle à l’université » : école maternelle et élémentaire, collège, lycée professionnel, lycée général et technologique, enseignement supérieur, formation initiale, formation continue. Plutôt que de morceler, la volonté de l’APMEP est de s’appuyer sur le collectif pour relever les défis qui se posent à nous, dans la continuité des valeurs que porte l’association. Plutôt qu’un soutien de façade de la part de l’Institution, nous réclamons que nos propositions soient entendues et mises en œuvre.
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