LE SOCLE COMMUN EN MATHÉMATIQUES
Compte rendu des journées inter-académiques
Au cours du mois de décembre se sont tenues dans les villes d’Aix-Marseille, Cachan, Poitiers, Strasbourg et Rennes les journées inter-académiques organisées par l’Inspection Générale. Le sujet retenu cette année était le socle commun qui sera mis en place, au collège, à la rentrée 2007.
Ce texte est une synthèse des comptes rendus des inter-académiques d’Aix-Marseille, Cachan, Poitiers et Strasbourg.
Le socle commun est constitué de 7 compétences (ou piliers) qui peuvent faire appel à des connaissances, des capacités ou des attitudes. Les mathématiques constituent pour l’essentiel le pilier numéro 3.
La mise en place du socle s’inscrit dans le cadre européen qui fixe pour objectif aux membres de la communauté la validation de compétences clés à la fin de la scolarité obligatoire pour l’ensemble des élèves. Ces compétences devant ensuite servir de base pour la formation au cours de la vie.
Le socle actuel, sans être minimaliste, n’est pas non plus un copié collé des programmes actuels. Il s’agira de voir, dans ce socle, si les élèves sont capables de mobiliser leurs compétences sur des problèmes de la vie courante. Il faut cependant à remarquer que, dans de nombreux pays où le socle commun a été mis en place, il est devenu, à terme, le programme.
Une relecture des programmes prenant en compte le socle doit être validée par le CSE au mois de mars. Les points faisant partie du socle seront clairement démarqués. Il est fort probable que des notions figureront au programme pour un niveau mais n’apparaîtront en tant que compétence du socle que l’année suivante.
L’inclusion du socle dans le programme a pour but de fournir un bagage minimum à tous les élèves. Il faudra traiter le socle en parcourant le programme et surtout ne pas faire deux progressions distinctes.
Les PPRE seront l’une des réponses à la gestion de l’hétérogénéité mais cela risque de ne pas être suffisant. L’enjeu principal semble bien être la mise en place d’une plus forte différenciation dans nos cours.
La mise en place du socle va également nous amener à évaluer des compétences et non plus uniquement des savoirs, ce qui ne peut se faire dans les mêmes conditions. Des notes et des moyennes ne peuvent pas refléter une acquisition de compétences. Ce sujet a été longuement abordé lors des journées mais rien n’est encore décidé. La validation par un livret où l’ensemble des compétences y seraient inscrites et où l’enseignant porterait les mentions « acquis » ou « non acquis » semble être une des pistes envisagées.
La maîtrise du socle devra être totale et ne pourra pas s’acquérir par compensation mais que faire des élèves qui ne le maîtriseront pas ? Les élèves pourraient demander à repasser des compétences non acquises lorsqu’ils se sentiraient prêts. Seront-ils autorisés, par exemple, à passer le brevet des collèges ?
Plusieurs compétences seront trans-disciplinaires. Il a donc été abordé au cours de ces journées les liens entre les mathématiques et les différentes disciplines ou le B2I. Il faut donc réfléchir à l’avenir à l’articulation des mathématiques avec les autres disciplines.
En conclusion, la mise en place du socle commun émane d’une volonté politique de voir l’ensemble de nos élèves maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire un certain nombre de compétences nécessaires à tout citoyen. Les difficultés essentielles qui ont été dégagées sont la validation des compétences et la gestion de l’hétérogénéité. Cela devrait nous amener à faire évoluer nos pratiques d’enseignement et d’évaluation.