« Maths en rue » à Bruxelles
Les vendredi 16 et samedi 17 octobre derniers, l’APMEP tenait un stand « Jeux et mathématiques », place de la Monnaie à Bruxelles.
La Haute École Francisco Ferrer (HEFF), en collaboration avec l’ULB (Université Libre de Bruxelles), commémorait le centenaire de l’exécution de Francisco Ferrer.
Ce pédagogue anarchiste catalan, qui entendait – à travers son école mixte et laïque – combattre le monopole de l’enseignement religieux et la soumission des enfants au déterminisme social, fut considéré comme ayant, par ses idées subversives, déclenché la révolte qui secoua Barcelone en 1909. À la suite d’un procès expéditif devant une Cour militaire, il fut condamné à mort puis exécuté le 13 octobre 1909.
En plus des colloques, des expositions et des différents hommages à Francisco Ferrer, Daniel Justens, Joëlle Lamon et Guy Ernst de la HEFF ont organisé la manifestation « Maths en rue, maths pour tous » à laquelle l’APMEP était invitée et dont le petit texte de présentation suivant précise parfaitement l’objectif : « Par le biais des mathématiques, si souvent présentées comme difficiles, donner un éclairage sur ce que peut être « l’école moderne » ou encore « l’école pour tous » voulue par Francisco Ferrer. ».
Ce furent donc « deux après-midi de convivialité mathématique » avec des activités ludiques, des présentations amusantes (art, magie, jeux, architecture, musique, etc.) en relation avec les mathématiques. Si les stands, une vingtaine, ont été monopolisés le vendredi par des classes de tous les niveaux, un très nombreux public était au rendez-vous le samedi, à la grande satisfaction des organisateurs, des exposants et au grand étonnement d’un journaliste de la télévision belge qui, venu un peu sceptique pour un reportage qu’on lui demandait de faire, est reparti ébahi et enthousiaste vers ses studios.
Le vendredi soir, la conférence de Jean-François Colonna « À quoi servent les mathématiques ? L’exemple des fractales » a fait salle comble à l’Hôtel de Ville. Cette conférence était suivie d’une projection, en continu, de fractales et d’objets chaotiques sur la façade de l’Hôtel de Ville, sur la Grand-Place.
Un grand merci à Daniel Justens, Joëlle Lamon et Guy Ernst qui n’ont pas ménagé leur peine pour la réussite de cette manifestation.