Olympiades de mathématiques de 1ère Commission lycées

La première édition des Olympiades académiques de mathématiques destinées aux élèves des classes de premières scientifiques et technologiques a provoqué de vives critiques qui sont détaillées dans la brochures n°142 « Les Olympiades Académiques de mathématiques 2001 ».

Suite à mon intervention du 28 septembre 2001, relative aux Olympiades de 1ère, auprès de Dominique Roux, Inspecteur Général président des Olympiades académiques, il a été convenu d’une rencontre entre nous. Elle a pu avoir lieu à Toulouse le 19 octobre à l’occasion des journées sur Fermat. Parce qu’il est particulièrement au fait des Olympiades de 2001 (cf. brochure n°142) et de leurs défauts, j’ai demandé à Henri Bareil de m’accompagner.

Positions initiales de D. Roux :

  1. Conteste le qualificatif « hors programme » de l’exercice national n°2 mais en reconnaît la difficulté compte tenu du temps imparti.
  2. Se félicite de la difficulté du 4ème exercice qui a facilité le classement national, mais conscient des difficultés des épreuves de 2001, il s’engage à ce que les sujets de cette année soient plus abordables et l’a d’ailleurs déclaré dans son rapport de juin.
  3. Demande à l’APMEP le type d’exercices qu’elle souhaite, de simples applications de cours ?
  4. Trouve positive la demande de l’APMEP d’intégrer les Olympiades dans une réelle valorisation des clubs de maths, en précisant que cela fait partie des objectifs du concours (BO n°44 du 7-12-2000).
  5. Signale qu’une circulaire de la DESCO parue dans un BO de mars 2001 précise que des moyens seront attribués pour les clubs et leur animation (ces moyens figureraient dans le service et l’emploi du temps de profs volontaires).
  6. Indique la volonté du directeur de la DESCO d’organiser une cérémonie de remise des prix nationaux plus solennelle.

Interventions de Henri Bareil et Jean-Paul Bardoulat au fil de la discussion :

  1. Le seul objectif perçu par les professeurs de mathématiques et les élèves est la sélection pour les Olympiades internationales, ce qui semble d’ailleurs confirmé par l’affiche placardée dans tous les lycées.
  2. Que l’exercice n°2 soit ou non hors programme est un point tout à fait secondaire, ce qui est certain c’est que les compétences auxquelles il fait appel sont très éloignées de celles de la très grande majorité des élèves de première d’aujourd’hui et l’APMEP espère d’autres méthodes de sélection que l’exercice 4.
  3. L’APMEP souhaite des épreuves contenant des exercices de difficulté croissante permettant à la grande majorité des candidats d’en traiter une partie non négligeable. Ils doivent sortir de l’épreuve en étant fiers de leur travail. La grande majorité des élèves actuels manquant de rapidité la difficulté des épreuves est très fortement liée au temps. Le nombre d’exercices de l’épreuve dépend de leur difficulté. Enfin, l’APMEP est favorable à des exercices mettant en œuvre des démarches plus originales que l’application directe du cours pourvu qu’elles ne soient pas trop ambitieuses et restent accessibles.
  4. Le classement national ne peut qu’inciter à mettre dans les sujets des exercices particulièrement sélectifs donc décourageants pour la grande majorité des élèves. Pour minimiser cet aspect, HB et JPB ont suggéré de compléter les épreuves académiques par une finale nationale réservée aux n meilleurs de chaque académie. Les épreuves académiques ne donnant alors lieu qu’à un classement académique, elles pourraient conçues pour être plus abordables par un grand nombre d’élèves. Intéressé par cette proposition, D. Roux envisage de la soumettre au groupe de l’IG mais estime qu’il est trop tard pour la mettre en place dès cette année, malgré notre insistance. De même il affirme qu’il est trop tard pour annoncer clairement que la sélection pour les Olympiades internationales n’est pas le seul objectif des académiques.
  5. Ce qui est essentiel pour l’APMEP c’est de développer les clubs de maths pour le plus grand nombre possible d’établissements et d’élèves. Ce sont surtout les clubs qui peuvent contribuer fortement à l’amélioration de l’image des maths. (Ce n’est que dans un tel cadre que les olympiades nous sembleraient possibles pourraient y concourir, à la condition expresse de ne pas renouveler les erreurs de 2001).
  6. L’appel au bénévolat des enseignements n’est plus acceptable. Les réductions d’horaires accroissent leur charge (une classe en plus). Développer les clubs nécessite des moyens, en particulier des décharges pour les professeurs volontaires, attribuées en temps voulu.
  7. L’APMEP ne saurait se satisfaire de l’amélioration des moyens accordés aux clubs de quelques lycées de « centre ville ». Elle préconise un appel général à la création de clubs avec les moyens demandés et un réseau de soutien, animath par exemple.
  8. Le premier enjeu de la création des clubs étant leur grand nombre, il importerait, dans un premier temps au moins, de les accepter aussi bien disciplinaires qu’interdisciplinaires.
  9. De plus nous affirmons avec force que, ni les clubs ni, a fortiori, les Olympiades, ne constituent à eux seuls une réponse suffisante au déficit de formation scientifique, ils ne sauraient constituer un alibi et occulter le problème majeur des horaires.

Fin octobre, pendant les journées nationales de Lille, D. Roux a annoncé qu’en 2002 les sujets seront moins difficiles, plus abordables par un grand nombre d’élèves. D’autre part, l’Inspection générale de mathématiques n’a pas retenu la proposition d’organiser une finale nationale estimant que les stages auxquels participent les meilleurs candidats académiques et le concours général suffisent pour sélectionner les candidats français aux Olympiades internationales.

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