Réunion de la commission « Formation des enseignants » dimanche 23 octobre 2022
Compte-rendu de la réunion du 23 octobre 2022 (Jonzac)
La réunion commence par un compte-rendu fait par Valérie Girardin (présente pour l’APMEP) de la réunion organisée par le directoire du jury du CAPES le 15 octobre. Les présents regrettent qu’un seul participant par site soit autorisé, sans possibilité de changement de dernière minute en cas d’empêchement. On commente les informations techniques données sur le déroulement du concours 2022.
Les discussions qui en découlent montrent une grande disparité de situations dans les masters selon les centres, profil des étudiants, gestion des stages, etc.. Il apparaît que beaucoup de voix « officielles » indiquent « qu’il faut faire comme ça, c’est obligatoire », alors qu’ailleurs c’est « interdit », et vice-versa. Se méfier donc des interprétations locales de soi-disant consignes ministérielles nationales.
On constate que beaucoup d’enseignants de collège et lycée ne veulent pas des stagiaires SOPA [1] dans leur classe, la durée totale de neuf semaines par an paraît bien lourde.
Depuis le passage des concours en fin de master, le profils des étudiants s’est uniformisé dans un certain nombre de sites : ceux qui auraient besoin de travailler pour payer leurs études tendent à disparaître.
On commente les déclarations du ministre sur la baisse des exigences pour le recrutement des enseignants. Lors de la réunion du 15 octobre, Xavier Sorbe, président et inspecteur général, constatait en réponse à une question de Valérie Girardin, que le nombre de candidats potentiels choisissant d’être contractuels plutôt que de passer le concours est en augmentation et le vivier de candidats au concours en diminution. Par conséquent, différentes pistes seraient envisagées lors de réunions ministérielles, dont la localisation du CAPES, ou la titularisation (ou CDIsation) des contractuels après une période d’enseignement assez courte.
De l’avis général, un CAPES régionalisé ne résoudrait aucunement le problème du manque d’attractivité du métier. Les « bons étudiants » choisiraient d’éviter les académies difficiles, où les autres se trouveraient coincés. Il est à savoir que les changements d’académie sont presque impossibles actuellement pour les PE [2] (leur départ est refusé dans les académies difficiles même s’ils sont acceptés dans une autre).
Même si les contractuels sont souvent de « bons » enseignants, l’ensemble des participants est convaincu que leur titularisation éventuelle devrait s’accompagner d’une formation particulière. De plus, cette titularisation ne devrait pas se faire aux dépens de ceux qui ont joué le jeu en passant le concours. Les différences de rémunération selon les statuts reste un enjeu évident.
La fin de la réunion est consacrée à l’échange d’informations sur les crédits alloués à la formation des reçus au CAPES 2022, qui n’ont pas été distribués partout, d’où des formations très inégales, voire non commencées fin octobre, avec des éléments de maquettes non mis en œuvre.