Pour Henri.

Je pourrais évoquer plusieurs étapes d’une amitié de quarante ans et qui, bien au delà des rencontres régulières dans des activités de l’APMEP s’est exprimée discrètement mais efficacement dans des moments douloureux ou affectueusement avec mes enfants et petits enfants.

Mon cher Henri, je crois mieux répondre à tes vœux en me limitant à quelques mots sur ton style si personnel et chaleureux tel qu’il étincelle dans tes éditoriaux de la délicate période 72 — 74 en pleine tempête des mathématiques modernes où tu tenais courtoisement mais fermement la barre de notre association.

Ces textes sont brillants, éclairés par une typographie soigneusement variée qui te permet d’aller à l’essentiel et de faire passer ton message ; j’ai pointé les mots qui reviennent le plus souvent et qui cernent ta personnalité :

Mise en question, responsabilité, concertation, rénovation, ensemble, initiative, adhésion, équipe, service, invention et recherche, diversifier, formation de l’esprit, tout sera possible, espérance.

Pour renforcer ta pensée, ta vaste culture littéraire te souffle quelques vers, ainsi :

Tant remue-t-on le roc qu’à la fin il s’écroule

Tant l’espoir est violent qu’il force le malheur

Tant crie-t-on liberté que la prison s’écroule

Et tant luit le soleil qu’enfin s’ouvre la fleur.

Tu as marqué en profondeur et dans la durée la vie de l’APMEP, tu la marqueras encore très longtemps !