A PROPOS DE LA POSITION DU SNES SUR L’OPTION « SCIENCES » (Le Bup Physique Chimie N° 886, Juillet Août Septembre 2006)

Ce texte a été adopté par le Bureau national de l’UdPPC en réponse à un article du SNES paru dans l’US n° 632 et complété par une analyse plus détaillée sur le site CLET (collège-lycée-enseignements technologiques) du Snes/Fsu. http://www.snes.edu/clet/article.php3?id_article=1219

Ayant pris connaissance de la position du SNES (US n°632) à propos de l’expérimentation d’une option « sciences » en classe de seconde engagée à la rentrée 2005, ainsi que des commentaires développés par plusieurs de ses responsables, l’UdPPC, membre du collectif d’associations « Action Sciences » regroupant 14 sociétés savantes et associations de professeurs largement représentatives de la communauté scientifique, entend rappeler quelques faits.

1) L’expérimentation actuellement développée (notamment dans l’académie de Montpellier) se déroule dans le cadre institutionnel d’un plan académique de promotion des sciences et techniques et doit faire l’objet d’une évaluation par les corps d’inspection avant toute généralisation. Nous nous étonnons que cette méthode (qui de notre point de vue devrait prévaloir chaque fois que c’est possible dans la mise en œuvre d’une réforme) puisse faire l’objet de critiques.

2) L’introduction de cette option ne remet pas en cause le rôle de détermination de la classe de seconde, auquel nous réaffirmons notre attachement. Son objectif n’étant pas l’acquisition de connaissances, mais une pratique décloisonnée des sciences, cette option n’est en aucun cas un point de passage obligé vers la filière S. Par ailleurs, s’agissant de l’éventuelle constitution d’un « pré carré » pointée par le SNES, l’UdPPC rappelle sa proposition de restructuration des enseignements de la filière S, pour que celle-ci devienne à la fois moins élitiste et plus scientifique. Dans cette perspective, l’option « sciences » doit permettre simultanément d’attirer vers la filière S des élèves qui s’en détournent actuellement (notamment des jeunes filles ou des élèves issus de milieux modestes), et de réduire le nombre d’élèves qui s’orientent en S sans être véritablement attirés par les sciences, et qui par conséquent s’en détournent après le baccalauréat.

3) S’agissant du risque de ségrégation sociale mis en avant par le SNES, nous nous félicitons que l’expérimentation actuelle ne soit pas réservée à quelques établissements particuliers, mais qu’elle soit menée à grande échelle. Alors que 50 lycées en France sont concernés (dont une trentaine dans l’académie de Montpellier), la crainte que l’option « sciences » soit sociologiquement marquée n’est guère crédible. De même, le risque de mise en concurrence des lycées pointé par le SNES est nul dès lors que cette option dont l’implantation ne pose pas de problèmes pratiques lourds a vocation à être offerte dans tous les lycées.

Au moment où la France risque de manquer cruellement de scientifiques, l’UdPPC réaffirme son attachement à la mise en place d’une option « sciences » en seconde et attend avec sérénité les résultats de l’évaluation de l’expérimentation de cette option ; elle reste par ailleurs pleinement engagé dans la réflexion sur l’avenir de la filière S au lycée.

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