Bulletin Vert n°470
mai — juin 2007
À propos d’articles du Bulletin n°468
sur égalité et angle
par le Groupe MOTS
Sur le signe de l’égalité (pages 5 à 16) : il se lit – il devrait se lire – « est égal à » ou « égale » (du verbe égaler), comme le fait, en anglais, Robert Recorde, car c’est le lien verbal d’une relation (tout comme « est plus grand que », « est parallèle à »).
Serge Petit dit bien (page 14) que 2 + 3 et 5 désignent le même nombre. Il est donc contradictoire de parler de « nombres égaux » (de « vecteurs égaux », de « longueurs égales »). Stendhal s’appelait pour l’état civil Henri Beyle ; dirait-on que Stendhal et Henri Beyle sont deux écrivains égaux ? Et cette mauvaise habitude ne facilite pas la tâche des élèves. (Voir dans MOTS 1 égalité).
Sur le mot ouverture (pages 137 et 138) : les auteurs disent pudiquement que les élèves (et les profs ?) ne savent pas très bien ce que signifie le mot angle ; est-ce leur faute ? Naguère, on employait secteur de plan, ou secteur quand on ne risquait pas d’ambiguïté, et angle pour ce que l’article propose d’appeler respectivement angle et ouverture. Puis, secteur a disparu, comme les dinosaures ... (voir dans MOTS V secteur, angle).
L’essentiel est de disposer de deux mots, comme c’est le cas avec segment et longueur, avec bipoint et vecteur. Alors, vive l’ouverture !