Lundi 30 juin une délégation du bureau national avait rendez-vous avec Jean-Louis Nembrini, directeur de l’enseignement scolaire. Mais ce dernier étant convoqué au Ministère, elle a été en fait reçue par Elisabeth Monlibert, sous-directrice des écoles, des collèges et des lycées généraux et technologiques, et par René Macron, chef du bureau des écoles.

Nous avons pris acte de la parution des nouveaux programmes de l’école primaire en reconnaissant les quelques évolutions positives depuis la première version, tout en dénonçant le manque d’évaluation des programmes précédents.

La discussion a d’abord porté sur la publication de documents d’accompagnement. Certaines notions comme la proportionnalité, et les nombres décimaux en particulier, nécessitent des documents pédagogiques à l’usage des enseignants. Pour nos interlocuteurs, la liberté pédagogique est la justification donnée à l’absence de tout document accompagnant les programmes. Cette liberté pédagogique, fortement mise en avant par les programmes, ne peut, à notre avis, se garantir qu’avec l’appui de documents présentant une diversité d’approches laissées au libre choix des enseignants. René Macron évoque deux espaces de publication officiels : Eduscol, ressources pour la classe (brèves, denses et précises), qu’il compte étoffer, et le CNDP d’autre part. Au bout d’un temps de discussion, il reconnaît la nécessité de documents de référence pour les mathématiques qui en quelques pages permettent d’éclairer certaines notions. Deux thèmes de travail ont été évoqués : l’articulation entre situation problèmes et problèmes d’entraînement, et des « fiches connaissances » analogues à ce qui est fait en sciences. Nous pouvons envoyer nos contributions à René Macron, elles seront les bienvenues. Nos interlocuteurs nous réaffirment à plusieurs reprises, leur souci de ne pas laisser les professeurs seuls face aux programmes.

Des dispositifs d’aide à l’évaluation seront mis en ligne, la banque outils sera repensée et étoffée. Nos interlocuteurs comptent sur les évaluations à la fin du CE1 et du CM2 pour fournir des repères aux enseignants.

La formation des professeurs des écoles a été abordée à plusieurs reprises. Comment seront recrutés et formés les futurs professeurs des écoles dans le cadre de la mastérisation ? Comment sera préservée leur polyvalence ? La DGESCO est maître d’œuvre de la maquette du concours, on peut penser qu’elle influera sur le contenu des masters.