De l’utilité de manifester son opinion

L’Education Nationale procède actuellement à des choix importants. Au moment où j’écris cet éditorial, les projets de programmes pour les classes de Terminale d’enseignement général sont soumis à l’ultime consultation, celles des « partenaires de l’Education Nationale ». Dans le même temps, des orientations ont été fixées pour le collège. Tout cela aura de lourdes conséquences pour l’enseignement des mathématiques.

Cette période de choix devrait correspondre à une grande mobilisation de toute l’institution de la base jusqu’au sommet. Hélas, il n’en est rien. Certes, il y a eu des consultations sur les programmes, toujours dans des délais très courts, sans permettre une réelle confrontation des opinions. Souvent, il s’agissait de quelques feuilles réponses invitant les professeurs à chercher sur internet les textes qu’ils devaient discuter. L’une d’entre elles s’est faite après sa publication officielle ! Les questions évitaient des aspects importants comme le temps nécessaire ; souvent les collègues se sont exprimés plus largement sur leurs véritables soucis. Heureusement, le G.E.P.S. avait fourni les textes à l’A.P.M.E.P. dès janvier ce qui lui a permis de les diffuser rapidement. Pour autant, nombre de collègues n’ont pas donné leur avis.

Pour les uns, les consultations officielles sont de la poudre aux yeux, ou bien ne portent pas sur l’essentiel, pour d’autres, on ne peut parler d’un programme avant de l’avoir expérimenté. A tous, je voudrais dire - et redire - que l’expérimentation préalable et l’expression de tous les professeurs est irremplaçable ; ce sont les mieux placés pour dire la faisabilité d’un programme ou d’un projet. J’affirme que les remontées du terrain ne sont pas sans effets. La réaction très ferme de l’A.P.M.E.P., confirmée par la consultation des enseignants, sur les excès de contenus au moment d’une diminution horaire a conduit à une révision du projet pour la terminale S. Pour autant, il est évident que nous ne sommes pas satisfaits, nos propositions ne sont pas suffisamment prises en compte, en particulier sur la Géométrie.

Nous avons le projet d’une formation qui mobilise l’intelligence des élèves, et nous voyons les horaires de mathématiques réduits au point que le travail en profondeur ne peut être assuré et que des contenus que nous savons pourtant importants sont reportés ou supprimés. Sur ces points, la presse boudent nos communiqués, et le ministère reste sourd. Pour nous faire entendre, nous devons davantage manifester nos positions et les rendre plus visibles . Voici quelques moyens à mettre en oeuvre : lettres à l’institution, aux députés et à la presse, table ronde, affiches, manifestations... A chaque régionale d’organiser cette mobilisation, certaines s’y emploient déjà. Le B.G.V. de la rentrée fera le point des actions en cours.

Le Comité National a mis en place un nouveau bureau dont le président est Jean-Paul Bardoulat. Celui-ci a clairement indiqué son intention d’être davantage à l’écoute des adhérents et d’impliquer encore plus les membres du Comité National dans les décisions et actions. L’efficacité de la nouvelle équipe repose en grande partie sur votre mobilisation. Que les vacances - bien méritées - stimulent votre imagination dans ce domaine !

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