Éditorial du BGV n°197
L’APMEP est prête à se faire entendre
Depuis le mois de mai, il ne se passe pas une semaine sans que le ministre J.-M. Blanquer fasse une annonce : rythmes scolaires, enseignement des maths, entrée dans le supérieur, baccalauréat, éducation prioritaire, apprentissage de la lecture, etc. L’APMEP doit prendre sa place dans les débats ainsi ouverts !
Nous sommes plus particulièrement concernés par les consultations organisées sur l’enseignement des mathématiques (mission confiée à C. Villani et C. Torossian) et sur la réforme du lycée et du baccalauréat (mission dirigée par P. Mathiot). Ces deux « missions » étant en cours, et l’APMEP allant être auditionnée, nous travaillons sur ces sujets et publierons les contributions dès que possible. Pour le moment, voilà où nous en sommes.
Les conséquences de la réforme Châtel pour le lycée général et technologique ont rendu nécessaire un travail important de la commission lycée au sein de l’APMEP. L’année dernière, lors du séminaire national, des groupes de réflexion se sont saisis des questions d’organisation et d’interdisciplinarité. Par ailleurs, l’APMEP est représentée au sein d’un large groupe interdisciplinaire qui a élaboré des propositions communes pour l’enseignement des sciences au lycée (Voir ces propositions sur le site : ici). L’APMEP est invitée par la mission dirigée par P. Mathiot et sera reçue début décembre. À ce titre, une discussion s’est tenue lors du dernier comité national pour déterminer les points les plus importants à aborder lors de cette audition.
Les résultats des dernières enquêtes internationales (PISA et TIMMS) montrent que l’école française ne parvient pas à réduire la proportion d’élèves en difficulté, notamment en mathématiques. La mission dirigée par C. Villani et C. Torossian a pour objectif de trouver des « leviers » permettant d’améliorer l’« efficacité » de l’enseignement des mathématiques de la maternelle au baccalauréat. L’APMEP sera auditionnée. Outre cette audition, l’association peut participer jusqu’à fin janvier à la réflexion de la « mission ». Toutes contributions des commissions sont donc les bienvenues ! Dans cet esprit, le groupe constitué au sein des commissions école et collège lors des Journées Nationales pour réfléchir sur la « méthode de Singapour » s’est saisi des questions posées par la « mission » qui entraient en résonnance avec ladite méthode. Nous mettrons les documents liés à cette « mission » sur le site.
Ces deux missions doivent rendre un rapport fin janvier. L’évaluation du système éducatif, des programmes et de leur mise en œuvre, que réclame l’APMEP, demanderait de se placer dans une autre échelle de temps. On regrette une fois encore que l’action politique ne tienne pas compte du temps didactique : toute mise en place cohérente d’une réforme de l’enseignement nécessite un temps plus long qu’un ou deux ans !