Éditorial du BGV n°213
Malgré tout
Comment notre association aurait-elle pu se passer de ces moments de rencontre, de découverte et d’échanges que sont nos Journées Nationales ? Il en était difficilement question… Lorsque le Bureau, morose, en juin, a décidé d’annuler les Journées 2020, un petit coup de déprime nous a saisi. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’émerge l’idée de « faire tout de même quelque chose ». Nous ne pouvions déjà plus nous réunir chez nous, rue Duméril, la visio ayant pris le pas depuis trois mois, alors si en plus on se prive de ce temps effervescent que sont nos JN, c’est la mort du petit cheval.
Heureusement, à l’APMEP le petit cheval ne meurt jamais. Les énergies se remobilisent, les idées s’enchainent, l’organisation commence. Et voilà : ce sera « En attendant Bourges », histoire de dire que tout ça n’est qu’une parenthèse. Promis, en 2021, nous mettrons les mathématiques au Centre. Et nous prendrons notre mal en patience. Pour autant, des journées digitalisées ne pouvaient pas être des journées comme les autres. Alors, ce ne seront pas réellement des « Journées », mais un temps de partage, de réflexion, de vie associative un peu différent, un événement APMEP sur la toile.
Le programme se peaufine, les ateliers arrivent, les conférences également. Il y aura de quoi se satisfaire, même si chacun sera un peu isolé derrière son écran. Disons-le, ce n’est qu’un mauvais passage et nous espérons que le menu vous plaira, qu’il sera relayé de bouches masquées à oreilles désinfectées, et que le 18 octobre nous serons nombreux à l’ouverture, autant que dans un de ces grands amphis où nous nous sentons faire partie d’une grande famille. Cela nous a semblé important.
Les thématiques de ces trois jours sont tissées autour des liaisons : lycée-supérieur le dimanche, école-collège le lundi, collège-lycée le mardi. Nous balaierons ainsi les sujets d’actualité, lesquels, outre l’épidémie, sont inquiétants. L’enseignement des mathématiques est sur la brèche depuis quelques années. Comme nous le disions dans un texte du mois de mai, à nous de lui redonner sens et vigueur. Nous ne pouvons compter que sur la profession pour ce travail, ramant contre des vents contraires. Ce travail de reprise en main est un des chantiers de 2020-2021. Après tout, c’est bien le sens du rapport Villani-Torossian, qui semble déjà prendre sa place dans les sous-sols du ministère.
Courage à chacun pour affronter le quotidien de nos métiers bousculés par les conditions sanitaires, et ensemble prenons un bol d’air les 18, 19 et 20 octobre. Rendez-vous sur le site jn2020.apmep.fr Dans un an, nous nous retrouverons à Bourges.