Bulletin Vert n°494
mai — juin 2011
Enseignement, mathématiques et modernité au XXe siècle réformes, acteurs et rhétoriques
Hélène Gispert [1]
Résumé de l’article
Cet article est le discours d’ouverture du colloque « Centenaire de l’APMEP ». Ce siècle a été marqué par deux réformes principales. La réforme de 1902 marque la fin du monopole des humanités classiques avec la création d’un cursus moderne, à égalité (théoriquement) avec le cursus classique.
À partir de 1960 vient un temps de profondes transformations. Une réforme des mathématiques semble une réponse aux nouveaux enjeux, politiques, économiques, sociaux et culturels, c’est la réforme desn"mathématiques modernes" préparée par la « Commission Lichnérowicz ».
Si la réforme de 1902 était liée aux applications à la physique, celle des « mathématiques modernes » se revendique d’une mathématique axiomatique, formelle, déductive et non expérimentale, tout en défendant une pédagogie active basée sur des situations concrètes. Cette réforme s’est brisée sur l’écueil de la nouvelle réalité sociale de l’école moyenne.
La création de l’APMESP, en 1910 est une réponse à la réforme de 1902.
La réforme des mathématiques Modernes a mobilisé de nombreux acteurs, outre l’APMEP, les IREM (Instituts de Recherche pour l’Enseignement des mathématiques), la CIAEM (Commission Internationale pour l’Etude et l’Amélioration de l’Enseignement des Mathématiques). Il faut noter l’importance, à côté des acteurs académiques, des acteurs économiques et politiques, André Lichnérowicz étant un lien important entre ces divers acteurs. La dissension s’installe au moment de la mise en place des programmes de quatrième et troisième. L’APMEP élabore la Charte de Caen qui donne de nouvelles propositions pour enseigner et les IREM élaborent avec le développement de la didactique une nouvelle dimension de l’expertise en matière de savoirs.
Plan de l’article
- I. Rhétoriques de la modernité.
- II. Sphères d’acteurs, présences de l’APMEP
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