Historique du groupe « Prospective Bac » de l’APMEP
Sa « préhistoire » :
Tout commence par un constat, accompagné d’un projet de sondage du groupe
EVAPM, sur un fond de mécontentements au sujet de la nature et de la forme de l’épreuve de
mathématiques au baccalauréat, qu’il soit littéraire, technique ou scientifique. Épreuve
considérée comme donnant trop d’importance au grand problème. Épreuve appauvrie par un
guidage stéréotypé dans le déroulement des questions. Épreuve peu innovante dans les
thèmes, laissant peu de place aux démarches personnelles, conduisant à un bachotage stérile le
plus souvent pendant les mois précédant l’épreuve. Bref, un baccalauréat relativement mal
adapté aux objectifs et aux méthodes auxquels les enseignants paraissaient attachés.
Afin de conforter ce diagnostic, un questionnaire a été présenté en 1996 dans le cadre de
l’Association et de l’Observatoire EVAPM., 311 enseignants des classes L, T, S et ES y ont
répondu. Les analyses qui en ressortaient (cf. Bulletin n° 425, de novembre-décembre 1999)
mettaient bien l’accent sur la nécessité d’associer étroitement les objectifs de l’enseignement
des mathématiques et le type d’épreuve chargée d’une évaluation terminale.
L’histoire
Un groupe de travail, dénommé “Prospective Bac”, excroissance de EVAPM, s’est alors
mis en place en 1997, sous la responsabilité de Régis GRAS. Ses premiers travaux ont consisté
à rédiger quelques exercices originaux, quelquefois ludiques, motivants, ni classiques, ni de
style “problèmes ouverts de Lyon”, bien que leur ouverture y soit présente mais de complexité
raisonnable. L’originalité de ce travail résidait aussi dans l’analyse préalable, par ses
concepteurs, de la tâche proposée à l’élève et l’identification des contenus et des capacités
nécessaires à leur résolution. Une expérience dans une classe de Terminale S de Philippe
BARDY sous la forme d’un sujet de baccalauréat complet – une question de connaissances et 5
exercices – faisait ressortir l’intérêt manifesté par les élèves pour ce type d’épreuve tout en
créant chez eux un étonnement, peu surprenant, eu égard aux annales.
Rapidement, le groupe de travail a rédigé une contribution sous forme de réflexion
générales sur le baccalauréat suivie de quelques sujets-types pour séries S et L, où l’accent
restait mis sur la forme déjà éprouvée : connaissance de base et exercices gradués dont l’un
d’entre eux au moins appelait une prise d’initiative de l’élève.
Parallèlement au fonctionnement de ce groupe, le Ministère de l’Education Nationale,
en la personne du doyen de l’Inspection Générale, Paul ATTALI, mettait en place une cellule
de réflexion sur une nouvelle épreuve de mathématiques aux différents baccalauréats.
L’APMEP, sollicité pour y participer, désignait alors, Jean-Pierre RICHETON et Régis GRAS
pour la représenter et alimenter la cellule de ses propres expériences et ses premières
directions. Le choix tenait beaucoup à la proximité des approches conceptuelles et
méthodologiques avec l’autre groupe de travail de l’APMEP auquel participaient activement
Jean-Pierre RICHETON et Régis GRAS.
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