Hommage à Robert Delord
Chacun sait ici que l’APMEP fut à l’origine, à la fin des années soixante et début soixante-dix, de la création des IREM. Les « animateurs IREM » étaient donc de façon tout à fait naturelle adhérents de l’APMEP puisque quasiment tous en étaient issus.
Nul n’a mieux représenté cette osmose entre l’IREM et l’APMEP que Robert Delord qui vient de nous quitter, beaucoup trop tôt au gré de ses amis, et ils étaient nombreux !
Homme de conviction au service d’un enseignement des mathématiques de qualité pour tous, il a participé dès ses débuts à la commission « Premier cycle » de l’APMEP (devenue la commission « Collège »).
De cette commission ont émané plusieurs groupes de travail et Robert a ainsi rejoint le « Groupe de Réflexion sur les Programmes du Primaire et du Collège » (ce que nous appelions entre nous « Après-EVAPM »), puis « Activités mathématiques au collège ».
Ces deux groupes ont été à l’origine de l’une des brochures les plus utilisées en formation des enseignants de mathématiques : « Réflexions sur les programmes de mathématiques du collège et de l’école élémentaire ». Robert, comme bon nombre d’entre nous, était déjà persuadé que tout se jouait à l’école primaire dans la relation des élèves avec les mathématiques et la façon dont elles leur étaient présentées, et que cela devait se poursuivre au collège, bien entendu, voire au lycée.
Quoique « vieille » d’une vingtaine d’années, cette brochure n’a pas pris une ride car son contenu est quasi indépendant des programmes officiels.
En même temps que sa participation aux travaux de l’APMEP dont nous savons tous qu’ils sont entièrement basés sur le bénévolat de ses membres, Robert a tenu une grande place dans la « Commission Inter IREM 1er cycle » (devenue elle aussi CII Collège) et ce jusqu’à une période très récente [1].
Ami de tous, oui, Robert l’était et on ne pouvait qu’adhérer à ses arguments quand il défendait ses convictions. L’APMEP s’associe à la peine de sa famille et de ses nombreux amis. Il était de ces personnes qu’on ne voudrait pas voir disparaître.