L’APMEP à l’Elysée !

Mardi 26 juin, une délégation d’Action sciences composée d’un représentant de l’APBG, de l’APMEP, de l’UDPPC, de la SMF et de Femmes et mathématiques, a été reçue par Jean-Baptiste de Froment, jeune professeur agrégé de philosophie, conseiller technique pour l’éducation au cabinet de Nicolas Sarkozy. Monsieur de Froment a peu parlé, mais nous a beaucoup écoutés. Lors de la discussion, nous avons abordé les points suivants :

L’échec en premier cycle universitaire scientifique est essentiellement dû à une profonde démotivation des étudiants, une première mesure proposée pour attirer les jeunes vers les métiers de l’enseignement serait de rétablir un système analogue aux IPES, afin de mettre en place une professionnalisation de la formation des enseignants qui attirerait vers l’université de bons élèves.

La section S est trop généraliste et joue le rôle de voie d’excellence du lycée, nous proposons une diminution du nombre de matières obligatoires en terminale S, un maintien de l’horaire global pour les élèves avec un rééquilibrage au profit des matières scientifiques, notamment des mathématiques, sans accroissement des programmes.

Au lycée, puis dans l’enseignement supérieur, les connaissances nécessaires en mathématiques pour suivre en physique ne sont pas assimilées. Au lycée, la généralisation souhaitable de l’emploi des TICE dans toutes les sections se met en place. Il est indispensable d’avoir du temps pour les intégrer dans les pratiques de classe, surtout dans une voie scientifique et de pouvoir travailler en demi-groupes.

L’option « culture et démarche scientifique [1] » est expérimentée depuis plusieurs années dans une quarantaine d’établissements de l’académie de Montpellier. Cette option regroupe les trois disciplines, mathématiques, sciences physiques, et sciences de la vie et de la Terre, en un bloc horaire de trois heures consécutives. Destinée à la découverte d’un enseignement scientifique qui mutualise les sciences expérimentales et les mathématiques, elle rencontre un réel succès auprès des élèves et plus particulièrement des filles. Nous n’en avons que des échos positifs, et elle nous semble être un outil très intéressant de promotion de l’enseignement scientifique. Il n’existe pas d’option de détermination en classe de seconde qui présente aux élèves ce que « faire des sciences » signifie.

Pour tenter de remotiver les élèves, le système a mis en place des dispositifs variés (IDD, thèmes de convergence, TPE …) dont les durées de vie sont courtes, ne sont pas sérieusement évalués et provoquent une dispersion des enseignements.

Les nouveaux programmes de collège finiront de se mettre en place en 2008. Une réflexion autour d’une réorganisation de la classe de seconde commence à s’amorcer. A l’horizon 2009 une réforme du lycée est prévue, nous en attendons beaucoup et espérons ne pas être déçus dans nos attentes.

Notes

[1Dénommée aussi « option sciences »

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