Bulletin Vert n°488
mai — juin 2010
Le prix Hans Freudenthal pour Yves Chevallard
Contrairement aux prix littéraires dont les média se font largement l’écho, et bien loin des prix Nobel qui ont un retentissement international, les prix mathématiques sont très discrets et c’est essentiellement au sein de la communauté mathématique qu’ils sont reconnus.
Le prix Abel a été décerné cette année à l’Américain John Tate, 85 ans, professeur émérite à l’université du Texas, « pour l’étendue et le caractère durable de son influence sur la théorie des nombres ». Créé en 2003 par la Norvège, le prix Abel se veut le « prix Nobel des mathématiques » et couronne ainsi l’ensemble d’une œuvre — au contraire de la médaille Fields —, l’autre grande distinction en mathématiques, qui récompense, tous les quatre ans, un ou plusieurs mathématiciens de moins de 40 ans.
Les prix Felix Klein et Hans Freudenthal sont décernés, eux aussi depuis 2003, par l’ICMI (International Commission on Mathematical Instruction). Ils sont attribués tous les deux ans.
Le premier récompense « l’oeuvre d’une vie » en matière d’enseignement des mathématiques : il a été attribué au Professeur Gilah C. Leder, australienne, de l’Université de La Trobe, à Victoria.
Le second récompense « un important programme cumulé de recherche » dans le même champ. Il a été attribué à Yves Chevalard de l’IUFM d’Aix-Marseille. Cela représente une reconnaissance pour le travail immense d’Yves Chevallard et l’apport considérable de la Théorie Anthropologique du Didactique, dont il est le père fondateur, et qu’il continue à développer.
Les adhérents de l’APMEP connaissent bien Yves Chevallard, qui a publié deux articles dans le Bulletin :
- n° 435 de septembre-octobre 2001, p. 526-539
Enseignement insensé,
enseignement raisonné et créativité sociale - n° 471 de juillet-août 2007, p. 439-461
Les mathématiques à l’école,
pour une révolution épistémologique et didactique
conférence inaugurale des Journées de Clermont-Ferrand 2006
L’APMEP lui transmet toutes ses félicitations.