Bulletin Vert n°492
janvier — février 2011
Qui a dit ?
À propos des travaux d’Euler sur la marche du cavalier aux échecs et sur d’autres
problèmes du même genre :
Euler avait l’esprit trop sage pour ne pas sentir l’inconvénient de se livrer longtemps à ces recherches purement curieuses, mais trop étendu en même temps pour ne pas voir que leur inutilité ne devait être que momentanée et que le seul moyen de la faire cesser était de chercher à les approfondir et à les généraliser.
Sur la mort d’Euler :
Le 7 septembre 1783, après s’être amusé à calculer sur une ardoise les lois du mouvement ascensionnel des machines aérostatiques dont la découverte récente occupait alors toute l’Europe, il dîna avec M. Lexell et sa famille, parla de la planète d’Herschell [Uranus] et des calculs qui en déterminent l’orbite ; peu de temps après il fit venir son petit-fils, avec lequel il badinait en prenant quelques tasses de thé, lorsque tout à coup la pipe qu’il tenait à la main lui échappa, et il cessa de calculer et de vivre.