Rencontre avec le GEPS STI
Mercredi 27 juin, une délégation du bureau national a rencontré André Gramain, responsable du GEPS chargé de la réécriture des programmes de STI et Francis Labroue, IPR à Paris, qui a participé aux travaux de ce groupe. La réunion a débuté sous une atmosphère tendue, nos interlocuteurs ayant quelques difficultés à entendre nos remarques comme des critiques constructives.
Les programmes ont été initialement écrits pour toutes les sections STI, sections STL comprises. Mais la réforme des sections STL posant quelques problèmes, elle est laissée de côté pour l’instant. C’est pourquoi certains modules ou paragraphes, comme les modules 2 et 3 d’intégration n’apparaissent pas dans les répartitions proposées.
Nos interlocuteurs ont reconnu que la perte d’une heure dédoublée aurait des conséquences sur la gestion du programme, mais ils ont la sensation que le pire a été évité puisqu’il en reste une. Les critiques sur les horaires sont apparues majoritairement dans les remontées des établissements. Tout au long de la discussion nous avons insisté sur le fait que le programme nous semblait alourdi, pour un horaire qui lui, ne l’était pas. La commande faite par le ministère était de réduire de façon importante les heures de cours des élèves de ces sections. Les disciplines techniques perdent beaucoup d’heures, les heures d’ateliers sont réduites de façon conséquente.
Au début du travail, une première réflexion a été menée en commun par un groupe incluant à la fois les disciplines technologiques, la physique et chimie et les mathématiques, pour délimiter les attributions de chaque discipline. Les mathématiques à enseigner ont été ainsi décidées en prenant en compte les besoins des autres disciplines.
Nous avons apprécié l’écriture des programmes sous forme de modules qui améliorent grandement la lisibilité, ainsi que la présence des trois colonnes : contenus, capacités attendues, commentaires. Les capacités attendues sont clairement précisées. Nous espérons que des documents d’accompagnement viendront éclairer et enrichir certains points du programme. Sur certains paragraphes, ils sont indispensables pour éclairer les intentions des auteurs et présenter des applications pertinentes.
Certaines notions, comme la parité, la composée de fonctions, …, ne sont pas exigibles : les mots sont présents dans le programme parce que le texte s’adresse aux enseignants, mais les notions ne sont pas à travailler pour elles-mêmes. Nous avons longuement argumenté pour la suppression des formules d’Euler et de la linéarisation des polynômes trigonométriques, cette notion nous paraissant trop difficile en classe de terminale et peu efficace pour le second degré dont nous avons besoin. La notion de dérivation s’aborde en deux temps : au voisinage de 1, puis au voisinage de a. Les théorèmes de comparaison, sur les limites, sont peu utilisés dans ces sections, est-il vraiment nécessaire de les maintenir dans les programmes ? La présence de quatre modules de géométrie nous inquiète quant à la faisabilité du programme, nous ne voulons pas revivre en STI ce que nous vivons en S, d’autant plus que les modules de probabilité et de statistiques se sont eux enrichis. Les équations différentielles du premier ordre ont un second membre constant, il ne faudrait pas pour autant voir apparaître dans les exercices de baccalauréat des équations avec second membre non constant ou des changements de variables.
Nous espérons avoir été entendus sur le facteur temps et obtenir des allégements. Nous avons réclamé à plusieurs reprises des documents d’accompagnement.