Le Franco-Russe Mikhaïl Gromov a reçu, le 26 mars
dernier, le Prix Abel, l’équivalent du prix Nobel pour les mathématiques. Depuis la création de ce prix en 2003, Mikhaïl Gromov est le troisième français à le recevoir.

Professeur permanent à l’IHES (Institut des Hautes Études Scientifiques) depuis 1982, ses recherches dans le domaine de la géométrie sont étonnantes. Misha Gromov ne s’est pas rendu célèbre, comme Andrew Wiles, par la démonstration d’une conjecture ; « Il est plutôt un concepteur, quelqu’un qui, dans un seul article, aligne une centaine de théorèmes que la communauté des mathématiciens mettra dix ou quinze ans à absorber » explique Jean-Pierre Bourguignon directeur de l’IHES.

Cette distinction a valu des articles élogieux concernant l’enseignement des mathématiques en France : « Ces prix prestigieux sont un indicateur de la qualité de ce qui se fait de mieux dans la recherche française. Mais c’est à tous les niveaux que les mathématiques en France sont fortes et dynamiques, souligne Stéphane Jaffard, président de la SMF (Société Mathématique de France), de l’IHES aux professeurs de collège ou d’université ».

Si seulement nos responsables institutionnels pouvaient l’entendre !