Je ne reviendrai pas sur le contenu proprement dit, il s’agissait comme pour la journée du 4 décembre à Paris d’une information sur les statistiques qui vont être à enseigner à la rentrée 2000. Les documents distribués étaient les mêmes. Je vous renvoie au compte rendu qui est paru dans le BGV n°90 de février 2000, un compte rendu plus détaillé a été envoyé aux Présidents de Régionales.

La même pagaille a régné dans les convocations au cours des cinq inter-académiques : certaines académies étaient convoquées à 9h, d’autres à 9h30 et d’autres enfin à 10h. Il n’a jamais été dit à quel titre les participants avaient été conviés à cette journée, ni ce que l’on attendait d’eux. A Toulouse, la journée a été ouverte par les IPR, mais à Lyon ils n’avaient pas été invités. Seule la journée parisienne a été mouvementée, quelques enseignants du lycée d’Herblay ayant tenté de faire obstruction au déroulement de la journée. Le discours tenu par Claudine Robert a évolué au fil des journées, elle s’est démarquée du discours ministériel et a tenté de se rapprocher des préoccupations des enseignants : les questions posées n’ont jamais été éludées.

Claudine Robert a présenté les institutions officielles :

e GTD élabore les programmes, lesquels sont soumis à des contraintes institutionnelles.

le CNP transmet au GTD ces contraintes ; pour l’instant il n’y a plus de matheux au CNP*.

la commission Kahane réfléchit sur l’enseignement des mathématiques à long terme, par exemple comment l’informatique va-t-elle transformer l’enseignement de notre discipline ?

Le GTD a reçu la commande suivante : introduire des statistiques dans l’enseignement secondaire, ouvrir la voie à l’informatique, travailler sur l’interdisciplinarité (TPE). Claudine Robert a été choisie pour présider le GTD parce qu’elle a une formation à la fois en mathématiques pures et en mathématiques appliquées. C’est pour ses compétences en statistiques qu’elle a été choisie, puisque le Ministère avait décidé d’en introduire. Le GTD a travaillé en toute indépendance politique.

Pour l’informatique, quelles sont les mathématiques nécessaires ? Quelle expérimentation possible grâce aux nouveaux logiciels ? L’interdisciplinarité est d’abord disciplinaire, elle peut déjà être mise en place à l’intérieur de la discipline : analyse &endash; géométrie, par exemple. En ce qui concerne la demande d’introduction d’histoire des maths, le GTD a préféré laisser chaque enseignant libre de ce qu’il veut faire, il y a beaucoup de documents disponibles sur ce sujet dans les IREM ou à l’APMEP.

Le GTD a choisi d’écrire des programmes courts et préfère détailler dans la brochure d’accompagnement qui est évolutive mais qui sera figée à partir du mois de juin.

Un programme a un temps de vie : au début il dérange, puis il se met en place. L’utilité d’une notion ne guide pas forcément le choix, tout est utile. La notion de meilleur programme n’existe pas. Tous les arguments sont pertinents mais ils sont souvent contradictoires. La seconde est indifférenciée, c’est la classe où l’enseignement est le plus difficile. C’est pourquoi le GTD a voulu faire des programmes très ouverts. On ne fait jamais à fond un programme.

La partie statistique a été chiffrée à 1/8 du temps, cela n’en fait donc pas une partie essentielle du programme ! ! ! Les élèves font de la géométrie depuis l’école élémentaire, du fait de la modestie des horaires, la partie géométrie souffre de ce que les élèves en font depuis longtemps. Il faut savoir ce qu’est un nombre et avoir une image mentale de ce qu’est un nombre petit et un nombre grand. L’analyse est fondamentale, dans tous les phénomènes déterministes on obtient des relations fonctionnelles du type y = f(x). Le raisonnement statistique ne peut s’acquérir qu’à partir du moment où l’on a pris conscience de la fluctuation d’échantillonnage, les trois notions « statistique, probabilité, échantillonnage » sont indissociables.

En Première, les capacités exigibles du programme de seconde seront la culture commune à tous les élèves.

Quelle formation en informatique ? Les élèves ont été initiés au tableur dans les classes de collège. L’ingénierie pédagogique va se former petit à petit, tant sur la statistique que sur l’utilisation des outils informatiques.

Le document, bilan des expérimentations, sera disponible sur le site du GTD à partir du mois de mai. Deux logiciels de statistique seront disponibles à partir du mois de juillet : l’un créé par le CNAM et l’autre qui s’appellera SEL. Il existe un excellent site sur les statistiques créé par JP. Quelen, sur les simulations des thèmes de seconde :

http://perso.wanadoo.fr/jpq/index.htm

*Le CNP est enfin pourvu de mathématiciens : ce sont Claude Deschamps, (professeur en classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand à Paris), Rémi Coste (professeur en lycée, et président de la Régionale de Paris en 1999-2000), et Michel Merle (Professeur à l’université de Nice et membre de la commission Kahane).