Les choix du Recteur de l’académie de Grenoble
Le bureau a été alerté par un membre de la Régionale de Grenoble dès le mois de janvier. Nous avons aussitôt envoyé un courriel à Jacques Moisan. Nous avons également abordé le sujet lors de notre entretien avec Mark Sherringham, conseiller pédagogique de Xavier Darcos.
Nos recteurs, nous le savons tous, sont sommés de faire diminuer le nombre de postes de professeurs de lycée dans leur académie. Le Recteur de l’académie de Grenoble a trouvé un moyen efficace pour réduire les effectifs.
Pour notre recteur, les heures d’aide individualisée de la classe de seconde sont mal utilisées par les professeurs et ne sont donc pas indispensables. Aussi à partir de la rentrée 2008, ces heures ne seront plus dans les services des professeurs de mathématiques, ni dans celles des professeurs de français. Si les établissements tiennent à cette aide individualisée, elle sera faite sous forme d’heures supplémentaires d’enseignement (HSE), par des professeurs volontaires avec un quota de 25 heures par classe.
Imaginez l’économie : dans un lycée ayant quinze secondes, c’est un poste d’agrégé de mathématiques et un poste d’agrégé de lettres qui sont supprimés.
Cela ne faisant pas assez, les options de moins de dix élèves doivent être aménagées à la rentrée. Cela signifie que l’option de mathématiques de la série L, qui a déjà du mal à survivre, va mourir et que dans les petits établissements ayant une série ES, 3 heures seulement seront attribuées pour assurer à la fois l’option mathématiques de première et la spécialité de terminale.
L’APMEP proteste contre le choix du recteur de l’académie de Grenoble qui porte une fois de plus atteinte aux mathématiques en supprimant des heures de cours. Elle affirme l’utilité et l’efficacité de l’aide individualisée en classe de seconde et demande la restitution de ces heures dans les services de professeurs.