Réunion des commissions 1er degré et Collège dimanche 22 octobre 2023
La réunion des Commissions Premier degré et Collège a été animée par Barbara Strba, Responsable de la Commission Premier degré, et Sophie Roubin qui remplace Patricia Goncalves responsable de la commission et absente aux Journées Nationales.
Pour contacter les commissions :
Texte Propositions et Revendications
Éric Lafosse est responsable du groupe de travail qui organise la mise à jour du texte « Propositions et Revendications ». Il intervient, en début de réunion, pour présenter les évolutions envisagées pour enrichir ce texte.
Le texte « Propositions et Revendications » a pour objectif de présenter aux différents interlocuteurs de l’APMEP ce qui se passe dans l’association, les idées, les positionnements… Un des objectifs du groupe de travail est d’augmenter la collaboration autour de l’enrichissement du texte. Il invite donc chacun, à le lire dans la plaquette Visages, puis à faire remonter les remarques sur les éléments à modifier, à amender.
Les responsables des commissions école et collège indiquent qu’un travail autour du texte a déjà été fait lors de la réunion de janvier et que le texte est sur le cloud, en attente de validation.
Présentation des Commissions
- Que sont les commissions ? Sur quoi elles travaillent ?
En dehors de la réunion qui a lieu pendant les Journées Nationales et qui est ouverte à tous, les commissions premier degré et collège se réunissent 2 fois par an à Paris de 9h30 à 17h à Paris avec pour objectifs :- analyser les changements dans les programmes et les pratiques
- mutualiser des ressources
- réfléchir à de grands thèmes
- Participer aux travaux des commissions
Tous ceux qui souhaitent participer sont invités à rejoindre les réunions qui se tiennent au local à Paris. La prochaine se tiendra le samedi 13 janvier 2024. - Le site de l’APMEP
Les commissions disposent chacune d’une page qui les présentent sur le site de l’APMEP. Il est possible de retrouver les dates des prochaines réunions, les comptes rendus des réunions passées et des réactions des commissions.
Les deux commissions se retrouvent ensemble et proposent des ressources communes qui sont déposées sur la page ressources « Du cycle 1 au cycle 4 ».
Sont disponibles par exemple :- le padlet sur le curriculum du cycle 1 au cycle 4 qui regroupe les actualités institutionnelles et a été mis à jour à la rentrée 2023,
- les Diaporama du cycle 3 qui proposent des séries d’activités mentales. Une demande est régulièrement faite pour enrichir cette collection de séries pour le cycle 2. Est évoquée l’idée d’un groupe de travail sur ce sujet.
- CorMécoULi, ressource pédagogique conçue avec les IREM de Limoges, Paris-Nord, Dijon et Centre-Val de Loire (utiliser des livres de comptes de ville (comptabilité) du Moyen Age en classe avec les élèves de primaire, en faisant de l’histoire et des mathématiques).
- Un article sur les nombres figurés et le travail qui peut être effectué avec les élèves en résolution de problèmes.
Mercredis de l’APMEP
Des rendez-vous avec des présentations intéressantes, inédites, à destination du premier degré. Une heure et demi le mercredi de 17h00 à 18h30. Quiconque a envie de partager ce qu’il a expérimenté peut se proposer pour venir présenter et échanger avec les participants qu’on rencontre. N’hésitez pas à contacter la commission.
Le logo « J’peux pas j’ai maths » va être remplacé par « J’peux pas j’ai APMEP » pour éviter de faire de la promotion à un site marchant ouvert avec le même titre.
Table ronde des Questions d’actualités
Les Questions d’actualités des Journées Nationales de lundi 23 octobre 2023 (14h15-15h45) s’organiseront sous la forme d’une table ronde.
L’idée du thème des fondamentaux est venue suite à la parution de la note de service du 10-1-2023 qui a posé à nouveau la question des fondamentaux.
Thème annoncé :
Les fondamentaux, retour aux fondamentaux, savoirs fondamentaux, sont des expressions récurrentes dans la communication institutionnelle.
Questions posées :
- Qu’est-ce qu’un « fondamental » pour vous ?
- Quels sont, pour vous, les « fondamentaux » en mathématiques, aujourd’hui à l’école et au collège ?
« Retour aux fondamentaux » : les savoirs fondamentaux en mathématiques sont-ils figés ?
Médiateur :
- Pierre RUETSCH, Enseignant formateur en mathématiques, INSPE de Colmar
Discutants :
- Christine CHOQUET, Maître de conférences, Didactique des mathématiques, INSPE de Nantes
- Sylvain ETIENNE, Professeur de mathématiques au collège l’Eglanaude, Biot
- Aline LEGRAND, Conseillère Principale de Circonscription, membre du LéA Armorique Méditerranée
Extraits des échanges avec les participants sur ce point de l’ordre du jour :
- Libellé des savoirs fondamentaux, fondamentaux pour quoi ? Pour construire quel individu, pour former quel citoyen ? Quel est la philosophie ? On ne peut pas parler de fondamentaux sans dire par rapport à quoi, par rapport à quelle philosophie.
- Parler de savoirs fondamentaux risque d’enclencher un piège : le reste n’est pas fondamental ? on se contente du minimum et le reste ne compte pas ?
Pourtant les savoirs se construisent en lien, horizontalement. - Citation du Discours de Jules Ferry au congrès pédagogique des instituteurs de France du 19 avril 1881 :
C’est autour du problème de la constitution d’un enseignement vraiment éducateur que tous les efforts du ministère de l’Instruction publique se sont portés […]. C’est cette préoccupation dominante qui explique, rallie, harmonise un très grand nombre de mesures qui […] lorsqu’on n’en a pas la clef pourraient donner prétexte à des reproches d’excès dans les nouveaux programmes, d’accessoires exagérés, d’études très variées : tous ces accessoires auxquels nous attachons tant de prix, que nous groupons autour de l’enseignement fondamental et traditionnel du « lire, écrire, compter » : les leçons de choses, l’enseignement du dessin, les notions d’histoire naturelle, les musées scolaires, la gymnastique, les promenades scolaires, le travail manuel, le chant, la musique chorale. Pourquoi tous ces accessoires ? Parce qu’ils sont à nos yeux la chose principale, parce que ces accessoires feront de l’école primaire une école d’éducation libérale. Telle est la grande distinction, la grande ligne de séparation entre l’ancien régime, le régime traditionnel, et le nouveau.
Nous souhaitons un citoyen qui réfléchit.
- Le mot « retour » aux fondamentaux voudrait dire qu’on s’en est éloigné.
- Un des fondamentaux doit être d’apprendre avec plaisir, le plaisir d’apprendre. Nous devons garder confiance en les nouvelles générations, leur donner le goût d’apprendre.
- On ajoutera l’esprit critique. Les maths c’est l’art du raisonnement, c’est fondamental. C’est à nous de développer le goût de chaque élève à la pratique du raisonnement.
- Crainte d’une transformation en profondeur du métier : de professeurs ingénieurs, créatifs à professeurs exécutants, techniciens qui mettent en œuvre ce qu’on a créé pour eux.
- On a l’impression que tout est déstructuré par les réformes successives et continue à se déstructurer à vitesse grand V, le tout sans évaluer les effets des différents changements.
La mission « Exigence des savoirs »
Les nouvelles, les directives, les changements se sont succédés nombreux depuis janvier 2023 (la nouvelle 6e, le pacte, la formation continue…) jusqu’à la dernière annonce du 5 octobre 2023 d’une mission « Exigence des savoirs » lancée avec la constitution de trois groupes de travail (école, collège, lycée).
Sur la page Éduscol sont présentes les quatre thèmes des groupes de travail :
- Les programmes
- Les pratiques pédagogiques
- L’organisation pédagogique
- La culture générale et les disciplines complémentaires des savoirs fondamentaux
La mission rendra ses conclusions le 30 novembre 2023. L’APMEP nationale va être auditionnée et les enseignants seront aussi entendus dans des consultations qui auront lieu jusqu’au 20 novembre 2023.
Dans une dernière diapositive, on exprime le souhaite qu’on nous laisse enfin travailler : il nous faut du temps pour
- TESTER les multiples ressources
- CHANGER DE PRATIQUE
- METTRE EN PLACE des nouveautés dans nos classes
- …
Extraits des échanges avec les participants sur ce point de l’ordre du jour :
- On exprime l’impression que le ministère veuille revenir à l’école où on devait passer un examen pour avoir le droit d’aller en 6ème, et dont on était exclu si on ne réussissait pas l’examen. L’APMEP doit s’opposer car c’est un retour en arrière qui ne marche pas. C’est un glissement de la société.
- Cette mouvance va avec les changements sur la formation initiale et continue des enseignants qui donne l’impression qu’on aille vers un parcours pour faire des enseignants des exécutants plus que des professionnels qui réfléchissent.
- Sur les programmes, on fait remarquer que les modifications qu’on apporte ne sont jamais objet d’une évaluation.
- Les temps alloués aux réflexions autour de la mission « Exigence des savoirs » sont invraisemblables, ils rendent infaisable une réelle consultation et une réelle synthèse des consultations effectuées. Rappel de la réforme du lycée : Les chefs d’établissement et les enseignants étaient unanimement contre et tout a été fait tout de même. Cela fait penser que les décisions sont déjà prises.
- On propose de répondre à la consultation par « Laisser nous travailler »
- Les retraités proposent de s’engager dans une communication, un article pour exprimer leur colère à ce sujet. Cela protégerait les actifs qui pourraient résister sans que chaque personne ne se mette en difficulté.
- Sur les groupes de niveau, on pourrait avoir une base de données mise sur le site de l’APMEP contenant les recherches et les résultats sur le sujet ; ils pourraient ainsi être diffusés et utilisés lors des réponses à donner à la consultation avec un lien qui renvoie à la page du site.
- On pourrait avoir un texte sur le site de l’APMEP et quand le sondage sera proposé, faire le renvoi avec un lien vers le site du collège.
- Certains enseignants, en difficulté pourraient penser que cette organisation en niveau serait la solution, or cela est faux. Certains profs sont en demande de manuel qui donneraient des solutions toutes faite à appliquer sans réfléchir.
- L’hétérogénéité doit être maintenue, ainsi que la formation et l’accompagnement des enseignants dans le travail avec cette hétérogénéité, en actant une baisse des effectifs de la classe.
- Le bureau attend un retour des commissions pour pouvoir les représenter au moment de l’audition auprès des groupes de travail de la mission « Exigence des savoirs ». À la consultation, l’APMEP pourra proposer la même attitude qu’elle a déjà adopté : prévenir que tout ce qui va être dit sera publié par le biais d’un compte rendu. La politique de la chaise vide n’est jamais efficace.
- On s’inquiète d’une grosse pression de la part des éditeurs pour des reformes des programmes à venir. Les manuels de 2021 n’ont pas été vendus faute de budget.
- Sur les cycles : l’introduction des évaluations nationales de CM1, 4e, 6e mine l’organisation des apprentissages par cycle. Des tests sont en cours dans certaines Académies pour des évaluations en 6e, 5e, 4e, et 3e.
- On exprime le souhaite d’une demande au Ministère de donner les résultats scientifiques et publie les textes sur lesquels ils appuient leurs décisions concernant la suppression des cycles et l’instauration de groupes de niveau.