Pourquoi avoir choisi pour les journées le thème « L’avenir de l’enseignement des mathématiques » ?
Pour beaucoup d’enseignants, la situation est aujourd’hui difficile à vivre ! L’institution leur demande « toujours plus » et les élèves acceptent de « moins en moins » le principe même de l’école… Capter leur attention, les faire entrer dans des activités est bien souvent un défi difficile à relever au quotidien.
Les élèves acceptent de plus en plus difficilement un système où « les cours donnent des réponses à des problèmes qui ne les intéressent pas le plus souvent, car cela ne les éclaire pas sur le monde dans lequel ils vont entrer ». Le système est malade, nous a-t-il semblé, et les premiers touchés, car ils sont en première ligne, sont bien les enseignants.
C’est pour ces raisons qu’il nous a semblé pertinent d’engager une réflexion sur l’avenir de notre métier et de ceux qui l’exercent, ce qui nous a conduits à inviter trois des conférenciers. N’importe-t-il pas, pour traiter des problèmes de notre métier, d’interroger la pertinence des contenus, des programmes, des modes de transmission et des effets de notre action sur les cohortes d’élèves que nous recevons ? Les contenus, les programmes et l’organisation matérielle des enseignements sont-ils bien adaptés aux jeunes qui fréquentent le système scolaire ?
Nous n’avons pas pour autant oublié nos collègues du primaire, ni les usages concrets des mathématiques dans la modélisation du monde qui nous entoure. L’apprentissage des mathématiques débute dès l’école maternelle où l’enfant commence à savoir compter. Les mathématiques sont utiles, elles aident à comprendre le monde et à agir sur lui : à nous de relever le défi de le montrer à nos élèves à tous les niveaux d’enseignement !
Michèle Lopitaux, présidente de la Régionale de Clermont-Ferrand